Dans le cadre du Pacte de refondation des Urgences, visant à désengorger les services d’urgences et améliorer le parcours de soins, la Ministre des Solidarités et de la Santé, Madame Agnès Buzyn, a annoncé le 9 septembre dernier qu’à partir de fin 2019, les patients souffrant d’une lombalgie aiguë ou d’une entorse pourront accéder directement aux kinésithérapeutes.
C’est à dire que vous pourrez, sans ordonnance de votre médecin, consulter un kinésithérapeute lorsque vous vous êtes tordu la cheville ou que votre dos vous fait subitement souffrir afin d’obtenir un bilan clinique, d’être pris en charge et d’être le cas échéant réorienté vers un autre professionnel de santé.
Il s’agit d’une avancée majeure pour la profession, souhaitée et défendue par l’Ordre depuis plusieurs années.
Aujourd’hui, les modalités précises sont encore à définir.
Pour que cette mesure soit la plus efficace possible, le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes préconise que l’accès direct soit accompagné de prérogatives qui permettront de décharger concrètement et durablement les urgences :
- La prescription d’imagerie médicale, c’est à dire le droit au kinésithérapeute de vous prescrire par exemple une radio, un scanner ou une IRM
- La prescription d’antalgique
- La prescription d’arrêts de travail
- La prescription de séances de rééducation
En parallèle, cela impliquera du côté des kinésithérapeutes une formation pour bien repérer les signes d’alerte et réorienter les patients vers d’autres professionnels de santé lorsque cela s’avère nécessaire.