“Parce que le tabac est la première cause évitable de mortalité en France, la lutte contre le tabagisme est une priorité de santé publique.”
Le 31 mai, c’est la Journée Mondiale Sans Tabac. L’OMS a lancé cette année une campagne mondiale d’un an « S’engager à arrêter ». Par diverses initiatives et solutions numériques, cette campagne vise à soutenir, dans le monde entier, 100 millions de personnes qui tentent de renoncer au tabac. Elle contribuera à l’instauration d’environnements plus sains, propices à un arrêt du tabagisme, par les moyens suivants :
- en plaidant pour des politiques strictes visant l’arrêt du tabac
- en promouvant l’élargissement de l’accès à des services de sevrage
- en faisant connaître les tactiques de l’industrie du tabac
- en permettant aux fumeurs de réussir à arrêter de fumer, grâce aux initiatives « Gagner à arrêter ».
La pandémie de COVID-19 a poussé des millions de consommateurs de tabac à vouloir arrêter. Mais dire adieu au tabac est difficile, surtout avec le stress social et économique supplémentaire causé par la pandémie.
Dans le monde, quelque 780 millions de personnes disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30 % d’entre elles ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac. En collaboration avec ses partenaires, l’OMS va fournir aux fumeurs les outils et les ressources dont ils ont besoin pour réussir à arrêter.
De leur côté, le Ministère des Solidarités et de la Santé et Santé Publique France rappellent qu’il est plus que jamais nécessaire de favoriser la convivialité dans des espaces publics et environnements sans tabac, favorables à un cadre de vie plus sain. Santé publique France lance une nouvelle campagne qui vise à accélérer le mouvement de dénormalisation du tabac en cherchant à rendre désirable une vie sans tabac et incite le grand public à rejoindre ainsi les 50 millions de Français qui ne fument pas.
Pour ce 31 mai, le Conseil National de l’Ordre des Kinésithérapeutes tient à rappeler que les kinésithérapeutes sont des alliés à l’arrêt du tabac par leurs patients.
Pour la Haute autorité de santé (HAS), “tous les professionnels de santé en contact avec la population devraient s’impliquer dans l’aide à l’arrêt du tabac” et devraient être partie prenante dans la maturation du projet d’arrêt et dans la motivation du patient. Ils peuvent ainsi tout au moins participer au dépistage, informer le patient des risques encourus et l’aider à engager un processus de sevrage.
En raison de la liste des effets délétères du tabac, on comprend rapidement que chacun, selon sa spécialité, pourra trouver des angles pour aborder la question du tabagisme auprès de ses patients. Par exemple, le kinésithérapeute pourra aborder la question, auprès des parents, lors de soins relatifs à une bronchiolite chez le bébé, auprès des patients, lors d’une rééducation après un AVC ou un infarctus, un accident sportif, un accouchement, et bien sûr lors de la rééducation des patients porteurs de BPCO.
Il faut savoir que 97% des fumeurs n’arrivent pas à arrêter sans aide. Il est donc important que les professionnels de santé puissent contribuer à son encadrement et aient au moins des notions relatives à l’addiction tabagique ainsi qu’aux méthodes de sevrage recommandées et qu’ils sachent repérer les situations où une aide extérieure – psychologique, médicale… s’impose.
Votre kinésithérapeute vous accompagne dans votre arrêt du tabac
La loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016 a autorisé les kinésithérapeutes à prescrire les traitements de substituts nicotiniques qui, depuis le 1er janvier 2019 sont remboursés à 65 % par l’Assurance Maladie. Le ticket modérateur peut être pris en charge par les complémentaires santé.
En outre, certains kinésithérapeutes se sont formés, par exemple via des formations DPC, au sevrage tabagique. Ainsi, sont-ils en mesure de vous accompagner dans votre projet de sevrage et sauront-ils mobiliser les ressources médicamenteuses et non médicamenteuses pour vous aider à obtenir une abstinence totale et le maintien de celle-ci à long terme.
De plus, le kinésithérapeute est un partenaire important dans la reprise d’une activité physique, activité qui est un excellent palliatif au manque et qui participe d’une remise en forme globale.