Journée mondiale de la physiothérapie
Alors que les jeunes diplômés 2020 viennent de s’inscrire à l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, la barre des 100 000 kinésithérapeutes exerçant sur le territoire vient d’être franchie. Avec plus de 2 millions d’actes par jour et un rôle essentiel dans la lutte contre l’épidémie et ses conséquences, la profession, plus nécessaire que jamais, s’inquiète pourtant fortement au sujet de ses perspectives d’avenir.
La croissance démographique non maîtrisée est en partie due à la mobilité des professionnels européens, nombreux à s’installer en France.
L’augmentation rapide du nombre de kinésithérapeutes en exercice ne peut cependant répondre à de nombreux problèmes auxquels la profession et ses patients sont confrontés : pénurie de kinésithérapeutes en établissements de santé (3 500 postes vacants), difficultés d’accès aux soins pour de nombreux patients à domicile…
Elle concerne essentiellement l’exercice libéral qui s’appauvrit de fait, car l’enveloppe allouée à la kinésithérapie de ville augmente moins rapidement que le nombre de professionnels en exercice.
Alors que le nombre de kinésithérapeutes n’a jamais été aussi élevé, son avenir n’a jamais été aussi incertain. Le Conseil national de l’ordre a fait de nombreuses propositions pour la profession à l’occasion du Ségur de la Santé ; les acteurs de la kinésithérapie se sont par ailleurs réunis pour rédiger ensemble des propositions communes pour sauver la profession. Malheureusement, aucune de ces propositions n’a à ce jour été retenue.
Le risque de voir disparaître la kinésithérapie est réel si les mesures nécessaires ne sont pas rapidement prises. Le CNOMK appelle les pouvoirs publics à ouvrir rapidement le chantier de l’avenir de la kinésithérapie, pour que la prévention, la rééducation et la réadaptation retrouvent le rôle-clé qu’elles devraient tenir dans notre système de santé.