Comme chaque année depuis 6 ans, le Mois sans tabac revient tout le mois de novembre pour soutenir tous ceux qui souhaitent arrêter de fumer. Il offre également aux professionnels de santé, dont les kinésithérapeutes, des outils pour accompagner leurs patients à sortir du tabagisme et à entretenir leur motivation.
Désormais incontournable, Mois sans tabac propose aux fumeurs un accompagnement personnalisé au sevrage et renforce cette année son dispositif avec un nouveau service leur facilitant l’accès à une consultation d’aide à l’arrêt. Les fumeurs sont invités à s’inscrire durant tout le mois d’octobre via le site dédié et à se préparer dès maintenant à relever ce défi dès le 1er novembre prochain.
Le tabac reste aujourd’hui la première cause évitable de mortalité en France. Alors qu’on notait une baisse du tabagisme en France métropolitaine de 1,9 million de fumeurs quotidiens entre 2014 et 2019, les derniers résultats du Baromètre de Santé publique France1, publiés en mai 2021, montrent que la prévalence s’est stabilisée en 2020, avec 25,5% de fumeurs quotidiens, sans variation significative par rapport à 2019.
Lutter contre le tabagisme reste une priorité de santé publique. Avec Mois sans tabac, Santé publique France invite les fumeurs, dans un élan collectif, à arrêter de fumer tous ensemble pendant un mois, en novembre. Ces 30 jours sont essentiels car ils multiplient par 5 les chances d’arrêter de fumer définitivement lorsque ce 1er défi est accompli. Au-delà de 30 jours, les symptômes de manque (nervosité, irritabilité) sont largement réduits.
Parce que l’aide d’un professionnel de santé augmente de 70% les chances de réussir son sevrage, Mois sans tabac facilite l’accès à un entretien avec un professionnel de santé. Via un espace dédié sur le site internet, chaque participant pourra trouver un entretien d’aide à l’arrêt du tabac correspondant à ses attentes : une consultation avec un professionnel de santé en présentiel, une consultation par téléphone grâce au 39 89, des entretiens individuels ou collectifs proche de chez lui ou en visio-conférence. L’objectif : rendre le dispositif encore plus efficace et augmenter les chances de succès des participants.
Dans le cadre de l’Appel à projets « Mois sans tabac 2021 » porté par l’Assurance Maladie, plus de 300 projets d’aide à l’arrêt du tabac ont été retenus, témoignant d’une belle mobilisation pour cette 6ème édition du Mois sans Tabac.
Autre nouveauté, cette année, Mois sans tabac fait son entrée sur Wanted Community, une communauté d’entraide et de coopération sociale présente sur Facebook, pour promouvoir le sevrage tabagique durant les mois d’octobre et novembre. Un partenariat qui permettra de faire passer des messages de solidarité à près d’1 million de membres, répartis dans une dizaine de villes françaises.
Ses fondateurs, Jérémie, Christian et Luc, se lanceront d’ailleurs dans l’aventure Mois sans tabac.
Les dispositifs mis en place à l’occasion du mois sans tabac
Parmi les dispositifs incontournables à retrouver cette année pour s’informer, choisir sa stratégie d’arrêt et se tenir prêt :
- Le site tabac-info–service.fr, dispositif majeur de l’accompagnement à l’arrêt du tabac.
- L’application d’e-coaching Tabac info service, conçue par l’Assurance Maladie en partenariat avec Santé publique France et avec le concours de la Société francophone de tabacologie, se renouvelle et propose un programme d’e-coaching complet et personnalisé pour optimiser les chances d’arrêt définitif du tabac (astuces, vidéos de soutien, suivi des bénéfices de l’arrêt au quotidien…)
- Santé publique France propose aux participants de les rejoindre sur les réseaux sociaux. En s’inscrivant sur les pages Facebook, Twitter et Instagram, les fumeurs peuvent trouver chaque jour du soutien au sein même de la communauté, des informations utiles et des conseils pour affronter la phase de sevrage.
- Un kit d’aide à l’arrêt Mois Sans Tabac comprenant le programme de 40 jours – composé de deux phases : 10 jours de préparation et 30 jours de défi – une roue des économies et aussi cette année deux flyers d’informations, l’un détaillant les différents outils disponibles pour arrêter de fumer et l’autre expliquant comment avoir recours à un professionnel de santé pour accompagner l’arrêt.
Les kinésithérapeutes, acteurs de la santé publique et partenaires de l’arrêt du tabac
Pour la Haute autorité de santé (HAS), “tous les professionnels de santé en contact avec la population devraient s’impliquer dans l’aide à l’arrêt du tabac” et devraient être partie prenante dans la maturation du projet d’arrêt et dans la motivation du patient. Ils peuvent ainsi tout au moins participer au dépistage, informer le patient des risques encourus et l’aider à engager un processus de sevrage.
En raison de la liste des effets délétères du tabac, on comprend rapidement que chacun, selon sa spécialité, pourra trouver des angles pour aborder la question du tabagisme auprès de ses patients. Par exemple, le kinésithérapeute pourra aborder la question, auprès des parents, lors de soins relatifs à une bronchiolite chez le bébé, auprès des patients, lors d’une rééducation après un AVC ou un infarctus, un accident sportif, un accouchement, et bien sûr lors de la rééducation des patients porteurs de BPCO.
Il faut savoir que 97% des fumeurs n’arrivent pas à arrêter sans aide. Il est donc important que les professionnels de santé puissent contribuer à son encadrement et aient au moins des notions relatives à l’addiction tabagique ainsi qu’aux méthodes de sevrage recommandées et qu’ils sachent repérer les situations où une aide extérieure – psychologique, médicale… s’impose.
La loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016 a autorisé les kinésithérapeutes à prescrire les traitements de substituts nicotiniques qui, depuis le 1er janvier 2019 sont remboursés à 65 % par l’Assurance Maladie. Le ticket modérateur peut être pris en charge par les complémentaires santé.
En outre, certains kinésithérapeutes se sont formés, par exemple via des formations DPC, au sevrage tabagique. Ainsi, sont-ils en mesure de vous accompagner dans votre projet de sevrage et sauront-ils mobiliser les ressources médicamenteuses et non médicamenteuses pour vous aider à obtenir une abstinence totale et le maintien de celle-ci à long terme.
Enfin, le kinésithérapeute est un partenaire important dans la reprise d’une activité physique, activité qui est un excellent palliatif au manque et qui participe d’une remise en forme globale.