Afin d’améliorer davantage encore la sécurité des soins dans vos cabinets, rappelons ici que le signalement d’évènements indésirables est une obligation du Code de la santé publique. L’article L1413-14 dispose en effet que « tout professionnel ou établissement de santé ayant constaté une infection nosocomiale ou tout autre événement indésirable grave lié à des soins réalisés lors d’investigations, de traitements ou d’actions de prévention doit en faire la déclaration au directeur général de l’agence régionale de santé. »
Si la sinistralité des actes de kinésithérapie est faible la MACSF pour sa part note dans une étude sur l’exercice 2016 une « recrudescence des fractures survenues pour des traumatismes relativement bénins ou lors de soins rééducatifs, ou infirmiers”. Cette évolution fait suite en 2013 à l’indemnisation de plusieurs millions d’euros d’un préjudice provoqué par la réalisation d’un acte de kinésithérapie
La Haute autorité de santé vient récemment de rappeler qu’en matière de gestion des risques : déclarer et analyser les événements indésirables est essentiel pour réduire les risques associés aux soins. Elle souhaite mobiliser les professionnels de santé sur ces signalements et indique qu’il ne s’agit pas de créer une « culture punitive » mais de comprendre « les causes profondes des événements qui sont survenus », dans la mesure où ils ont des causes « multifactorielles » et ne sont « pas le fait d’une seule personne. » En effet « un soin mobilise une chaîne d’intervenants qui doivent communiquer et se coordonner, implique une succession de tâches et d’interactions avec le patient » précise la HAS.
Le ministère des Solidarités et de la Santé a mis en place un portail permettant aux professionnels de santé de signaler un évènement indésirable.
Les kinésithérapeutes doivent s’approprier cette culture de l’analyse des risques de leurs pratiques en déclarant obligatoirement tout événement indésirable.