Alors que nous affrontons aujourd’hui une troisième vague virulente en partie liée à l’émergence du variant anglais plus contagieux et plus dangereux, nous souhaitons attirer votre attention sur les risques de contamination au Sars-CoV-2 par aérosols et les moyens de s’en prémunir.
Que sont les aérosols ?
Les modes de transmission du coronavirus SARS-CoV-2, l’agent de la COVID-19 sont multiples ; ils incluent le manuportage, les postillons et surtout les aérosols. Ces petites particules qu’on émet en respirant, en parlant, en chantant…Ces aérosols restent en suspension dans l’air, à l’intérieur. Ils s’accumulent, et sont inhalés par les autres occupants de la pièce.
Les virus en gouttelettes (plus de 100 μm) tombent généralement au sol en quelques secondes à moins de 2 m de la source, et peuvent être pulvérisés comme de minuscules boulets de canon sur les personnes se trouvant à proximité. En raison de leur portée limitée, l’éloignement physique réduit l’exposition à ces gouttelettes.Les virus présents dans les aérosols (< 100 μm) peuvent rester en suspension dans l’air pour une durée allant de plusieurs secondes à plusieurs heures, comme de la fumée, et être inhalés. Ils sont très concentrés à proximité d’une personne infectée, et peuvent infecter plus facilement les personnes se trouvant à proximité. Mais les aérosols contenant un virus infectieux peuvent également se déplacer sur plus de 2 m et s’accumuler dans l’air d’espaces mal ventilés, ce qui entraîne des phénomènes de super-propagation. (source https://science.sciencemag.org/content/370/6514/303.2)
Comment se protéger des aérosols ?
Tout comme pour les gouttelettes (postillons), le port d’un masque correctement disposé (veillez à ce qu’il soit bien ajusté et à ce qu’il ne baille pas) est absolument indispensable. Mais, il s’avère qu’en milieu clos et confiné, il est insuffisant. (Nous rappelons que pour les soins en kinésithérapie respiratoire ou maxillo-faciale où le patient ne peut porter de masque, un masque FFP2 ainsi que le port d’une visière de protection est vivement recommandé).
L’aération et la ventilation des lieux clos s’avère cruciale pour limiter le risque de contamination.
En pratique, il s’agit de :
- Aérer toutes les 20 minutes, pendant 5 minutes (y compris dans les bâtiments à ventilation mécanique) votre cabinet/salle de soin.
- S’assurer que les systèmes de ventilation ne sont pas obstrués par des rideaux ou du mobilier.
- Mettre en place des capteurs de CO2 et adapter aération et ventilation pour maintenir le taux de CO2 < 700 ppm.
- Garder en tête que parler fort, chanter ou faire du sport génère plus d’aérosols.
- Utiliser chauffage ou climatisation comme d’habitude, tout en s’assurant d’un apport d’air extérieur constant.
En complément de la dilution de la charge d’air vicié par de l’air neuf extérieur, ou en remplacement lorsqu’aucune solution de ventilation n’est possible (par exemple lorsque votre salle de soin est dépourvue de fenêtre), des purificateurs d’air peuvent être utilisés.
Il est important de s’assurer de leur capacité à filtrer les particules les plus fines, celles associées au risque de propagation aérienne du virus. Les filtres HEPA sont à ce jour les plus efficaces. Cependant la puissance ou le nombre de purificateurs d’air devra être proportionnel au volume de la pièce à traiter. Il convient également d’éviter que le flux de l’air pulsé soit dirigé vers les occupants au risque de disperser l’aérosol contaminant dans la pièce. Le remplacement des filtres doit se faire avec les mesures de précaution idoines.
(source : https://ducotedelascience.org/acheter-un-detecteur-de-co2/)
Afin d’en savoir plus, nous vous invitons à consulter ce document très détaillé rédigé par le Collectif Du Côté de La Science : https://ducotedelascience.org/acheter-un-detecteur-de-co2/