Pas sans un bilan kiné !
C’est le message que porte l’Ordre pour promouvoir l’encadrement d’activités physiques adaptées (APA) pour les patients porteurs d’une Affection de longue durée (ALD) par des kinésithérapeutes.
Le décret d’application de l’article 144 de la loi de modernisation de notre système de santé qui précise les conditions de la mise en œuvre du dispositif de prescription d’APA aux patients atteints d’une ALD est en cours de rédaction.
Il prévoirait notamment d‘autoriser des professionnels du sport (éducateurs en activité physique adaptée, titulaire d’un diplôme de l’éducation nationale) à intervenir auprès des patients en affection de longue durée classés parmi les plus diminués sur un plan fonctionnel, au même titre que les professionnels de santé spécialistes du mouvement.
Pour l’Ordre, suivi en cela par tous les syndicats de la profession, une ligne rouge serait franchie si cette mesure devait entrer en vigueur puisque cela exposerait les patients les plus fragiles à un risque bien trop important pour leur santé. En effet, les éducateurs en activité physique adaptée ne sont pas formés pour détecter d’éventuels troubles ou prendre en charge ces patients sur un plan sanitaire.
D’autre part, une telle mesure tendrait à faire croire que les formations des uns et des autres seraient équivalentes vis-à-vis des patients alors que les masseurs-kinésithérapeutes sont des professionnels de santé titulaires d’un diplôme sanctionnant 5 années d’études et plus de mille heures de pratiques auprès des patients.