La coqueluche est une maladie bactérienne respiratoire très contagieuse, qui peut entraîner des complications graves (pulmonaires et neurologiques), en particulier chez le nourrisson de moins de 6 mois non encore protégé par la vaccination. Cette maladie se transmet par voie aérienne au contact d’un sujet infecté, notamment par la toux, et se propage essentiellement au sein des familles ou des collectivités de vie (crèches, établissements scolaires, établissements médico-sociaux, milieu professionnel…).
Après un premier appel à la vigilance en avril sur la recrudescence de la coqueluche en Europe et en France au 1er trimestre 2024, Santé publique France confirme le démarrage d’un nouveau cycle épidémique sur le territoire. Alors qu’au 1er trimestre, quelques régions rapportaient des cas groupés, l’ensemble du territoire est désormais concerné avec des hausses importantes, tous réseaux de surveillance confondus.
Pour donner un ordre d’idée de la vitesse de propagation de la coqueluche, près de 15.000 cas ont été recensés depuis janvier alors qu’entre janvier et mars, seulement 70 cas avaient été identifiés. La coqueluche est extrêmement contagieuse : une seule personne malade peut en contaminer 17 autres.
Les enfants sont les premières victimes de la maladie. Ainsi, parmi les 17 décès depuis janvier, on compte 13 nourrissons de moins de deux mois. Un drame, d’autant plus que ces derniers n’avaient pas pu bénéficier du vaccin, réalisable à partir de deux mois.
Pour protéger votre nouveau-né, il est recommandé de se faire vacciner pendant la grossesse.
La stratégie vaccinale contre la coqueluche repose sur la vaccination obligatoire depuis 2018 des enfants à partir de 2 mois, suivie de rappels vaccinaux à 6 ans, 11-13 ans et à 25 ans. Il est également fortement recommandé aux femmes enceintes de se faire vacciner, en privilégiant la période allant du 5ème au 8ème mois de grossesse, afin de protéger le nourrisson jusqu’à ses 6 mois. Cette vaccination est essentielle étant donné que, sur les 17 décès dénombrés à ce jour en 2024, 12 concernent des nourrissons de 1 à 2 mois qui n’étaient pas encore protégés par la vaccination.
La vaccination des femmes enceintes permet en effet, pour les nourrissons de moins de 3 mois, de diviser par 4 le risque de coqueluche, de réduire de moitié le nombre d’hospitalisations et de réduire de 95 % le nombre de décès liés à la coqueluche. C’est une vaccination très efficace et sûre, tant pour la femme enceinte que pour son enfant à naître.
Pour en savoir plus : Santé Gouv.