Au cours d’un déplacement à Oullins (69) le vendredi 17 novembre, le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien ROUSSEAU a tenu à se rendre dans un cabinet de kinésithérapie.
Accompagné du député Cyrille ISAAC-SIBILLE, de Cécile COURREGES, directrice générale de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, de Yann CHAPOTTON, élu du conseil départemental de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes du Rhône et de Bruno DUGAST, secrétaire général adjoint de l’Union Régionale des Professionnels de Santé – masseurs-kinésithérapeutes (URPS) Auvergne-Rhône-Alpes, le ministre s’est donc rendu dans le cabinet de Constant DESCHERE, Romain SADIN et Antoine ROLLAND, kinésithérapeutes.
Aurélien ROUSSEAU a indiqué souhaiter voir comment l’exercice de la kinésithérapie se déroulait dans ce cabinet et les enjeux des professionnels sur le terrain. Le déplacement a ainsi débuté par une visite guidée des locaux jusqu’à la salle commune d’exercice et de traitement, où les échanges ont commencé.
Pendant une vingtaine de minutes, les kinésithérapeutes ont pu évoquer avec le ministre l’actualité de la profession.
L’accès direct aux kinésithérapeutes (possible depuis la loi portant l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé du 19 mai 2023) qui permet désormais, sous certaines conditions, de disposer de séances de kinésithérapie sans prescription d’un médecin, (en savoir plus en cliquant ici) a bien sûr été le sujet essentiel. Les kinésithérapeutes ont déploré l’exclusion des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) du dispositif retenu et ont indiqué au ministre qu’ils estimaient que ces limitations étaient une perte de chance pour les patients au vu de la désertification médicale que connaît actuellement notre pays.
Les kinésithérapeutes ont ensuite fait part des difficultés que pouvaient rencontrer les professionnels pour intégrer des maisons de santé pluriprofessionnelle (MSP), ainsi que les problèmes économiques liés à l’inflation.
D’autres enjeux ont été abordés, comme l’attractivité de la profession auprès des futurs diplômés et la complexité et l’inadéquation de la NGAP (Nomenclature générale des actes professionnels) avec certains actes pratiqués.
L’Ordre salue cette initiative du ministre qui a choisi d’aller directement sur le terrain à la rencontre des professionnels, et en dehors du schéma habituel des visites institutionnelles habituellement très encadrées.
RAPPEL : ACCÈS DIRECT AUX KINÉSITHÉRAPEUTES EXERÇANT DANS UNE CPTS (COMMUNAUTÉ PROFESSIONNELLE TERRITORIALE DE SANTÉ)
L’expérimentation dans le cadre des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) de l’accès direct aux kinésithérapeutes a été votée dans la loi du 19 mai 2023. Cette expérimentation aura lieu dans six départements, dont deux d’outre-mer sur une durée de cinq ans. Un décret, pris après avis de la Haute Autorité de Santé et de l’Académie nationale de médecine, précisera les modalités de mise en œuvre de cette expérimentation et les départements concernés ainsi que ses conditions d’évaluation en vue d’une éventuelle généralisation.