Anne-Marie Brocas, ancienne présidente du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, est décédée le mercredi 2 février à l’âge de 65 ans.
Une carrière consacrée aux affaires sociales
Ancienne élève de l’ENA, Anne-Marie Brocas était inspectrice générale des affaires sociales. Elle a ainsi été chargée des politiques sociales dans différents ministères et sous-directrice de l’assurance maladie à la direction de la sécurité sociale au ministère de la Santé.
Nommée secrétaire générale du Conseil d’orientation des retraites de 2000 à 2006, elle fut ensuite nommée directrice de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistique (DREES) jusqu’en 2012.
En 2014, elle devenait présidente du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie.
Un lien étroit avec la kinésithérapie
François MAIGNIEN, ancien vice-président du Conseil national de l’ordre, rappelle qu’Anne-Marie BROCAS avait travaillé sur la kinésithérapie dès 1997, lorsqu’elle était conseillère de Jacques BARROT, ministre de la Santé. Il lui avait en effet été confié une mission sur l’exercice libéral de la kinésithérapie. Un an après, Martine AUBRY devenue ministre lui confie à son tour la direction d’un groupe de travail sur l’exercice libéral des paramédicaux. Ces travaux ont abouti à un rapport dont les propositions ont été reprises dans la « réforme 2000 » (arrêt de la prescription médicale quantitative, mise en place du diagnostic kinésithérapique, droit de prescription pour les kinésithérapeutes et universitarisation des études).
En 2016, Marisol TOURAINE l’avait chargé avec Lionel COLLET d’organiser la grande conférence sur la santé.
En 2017, Anne-Marie BROCAS avait participé au colloque de l’Ordre « Osons l’accès direct ».
« Anne-Marie BROCAS était précurseur dans son domaine. La mise en place du diagnostic kinésithérapique et la fin de la prescription médicale quantitative ont été les prémices vers l’accès direct au kinésithérapeute qui devient aujourd’hui une réalité avec l’expérimentation votée dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2022. Elle avait une vision transversale des responsabilités des professionnels de santé et était à l’écoute des kinésithérapeutes. J’ai particulièrement apprécié son courage et sa franchise lors de sa participation au colloque de l’Ordre en 2017 » indique François MAIGNIEN.
La présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, Madame Pascale Mathieu, et les Conseillers nationaux présentent leurs condoléances les plus sincères à sa famille et à ses proches.