L’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes alerte en vain depuis plusieurs années les pouvoirs publics en soulignant les difficultés croissantes des salariés de l’hôpital et déplore l’absence de prise en compte de ses interpellations. Interlocuteur constructif des pouvoirs publics, le Conseil national de l’ordre se tient prêt à proposer des solutions pour résoudre la crise actuelle.
En 2018, le CNOMK a réalisé une enquête qui met en évidence le fait que 3 000 postes (ETP) de kinésithérapeutes salariés ne sont pas pourvus, bien qu’ils soient budgétisés au sein des établissements de santé.
Les contacts pris avec les kinésithérapeutes salariés ont montré une souffrance importante au travail.
Dans le cadre du Grand Débat, le CNOMK a mené une enquête auprès des kinésithérapeutes qui a confirmé les grandes difficultés de la profession.
Préoccupé par cette accumulation de signaux d’alerte, le CNOMK a commandé une enquête nationale sur les conditions de travail et les risques psycho-sociaux chez les masseurs-kinésithérapeutes. Malheureusement, nos craintes ont été largement confirmées : la charge de travail et le manque de reconnaissance mènent une proportion trop importante de kinésithérapeutes salariés à un sentiment d’épuisement, voire à un burn-out.
La tribune signée par 70 directeurs médicaux des départements médicaux-universitaires de l’AP-HP, parue dans le Monde du 13 novembre 2019, rappelle ce que l’Ordre dénonce.
L’Ordre est aux côtés des kinésithérapeutes salariés et plus largement, solidaire de tous ceux qui, par leur engagement, contribuent à la prise en charge des patients au sein de l’hôpital public.
Sauvons l’hôpital public.