Développé au Japon à la fin du 19e siècle par Jigorō Kanō et devenu sport olympique en 1964, le judo compte au 1er mars 2023 plus 500 000 licenciés et licenciées en France.
La finalité du judo (qui signifie “voie de la souplesse”) est d’éduquer le corps et l’esprit en même temps, sans limite d’âge. A la différence du karaté avec lequel il peut être parfois confondu, le but du judo est de saisir le partenaire, de réussir à l’immobiliser sur le dos au sol en l’empêchant de se retourner sur le ventre, ou de le projeter sur le dos en le contrôlant tout en assurant sa sécurité. L’activité est médiée par une tenue, le judogi, avec préhension. Aucun coup n’est ainsi échangé, l’objectif n’est pas de faire mal.
Sport autant qu’art de vivre, il repose sur deux principes essentiels, visant au perfectionnement individuel et collectif et dépassant toute notion de victoire ou de défaite :
- le maximum d’efficacité dans l’utilisation de l’esprit et du corps (perfection de soi) ;
- L’entraide et la prospérité mutuelle.
À qui s’adresse-il ? Quels sont ses bénéfices physiques ? Quelles précautions prendre ? Faisons le point sur cette discipline qui s’inscrit parfaitement dans le cadre du sport santé.
Le judo, pour qui ?
Le Judo peut se pratiquer dès 4 ans. Il s’agit alors de l’activité éveil-judo, développée ces dernières années par la Fédération. Sa pédagogie adaptée permet le développement physique et intellectuel des très jeunes pratiquants. Le programme éveil-judo est délibérément construit, autour de l’intérêt de l’enfant, pour faciliter ses futurs apprentissages du judo et des activités sportives et artistiques en général.
Ensuite, la pratique du judo peut être débutée à tout âge de la vie : grâce à une pédagogie adaptée, toute la famille peut se retrouver sur le tatami. On compte d’ailleurs plusieurs dizaines de licenciés âgés de plus de 80 ans.
La pratique est évidemment ouverte aux hommes comme aux femmes (elles représentent aujourd’hui 26% des licenciés français) et s’adapte à tous et à toutes peu importe le niveau d’activité physique ou la corpulence (en effet, pour les personnes en surpoids ou obèses, le judo pourra contribuer à une valorisation et à une amélioration de l’image corporelle).
Quels sont les bénéfices du judo ?
Le judo est un sport complet qui dispose de nombreux intérêts sur le plan physique. Il permet notamment de développer :
- La coordination motrice (C’est une très bonne activité pour développer le schéma corporel de l’enfant)
- La proprioception
- L’équilibre statique et dynamique
- L’endurance musculaire
- La masse et force musculaire
- Les sollicitations mécaniques du squelette
- La souplesse et la mobilité articulaire
- Les fonctions cognitives : Analyse de situation et prise de décision et concentration en particulier
Notons que la pratique peut être intéressante pour les seniors car elle peut comporter un travail de sécurisation de la chute.
Au delà des compétences physiques le judo est aussi une discipline de l’esprit avec un code moral. Il apprend aussi à respecter des règles, découvrir l’entraide et le respect mutuel, évaluer ses forces et ses faiblesses pour progresser.
Quelles sont les contre-indications à la pratique du judo ?
Quelles précautions prendre ?
Il convient d’être prudent à la croissance de l’enfant. Il également nécessaire de prendre garde aux maladies cardio-vasculaires qui empêchent la pratique de la compétition ainsi qu’à toutes les autres pathologies qui constituent des contre-indications relatives notamment les affections cutanées car le contact est fréquent.
Pour les personnes atteintes de pathologies chroniques, le médecin traitant (si nécessaire,le médecin du sport) délivre une prescription d’activité physique et sportive avec préconisations.
D’une manière générale, il est nécessaire de toujours s’engager progressivement et de privilégier la technique sur la puissance musculaire.
Enfin, en compétition, le judo est un sport à poids et il convient de mettre les pratiquants en garde contre des pratiques anorexigènes (jeûne, restriction hydrique, saunas …).
Existe-il des blessures type en judo ?
Les blessures les plus fréquentes, liées à des traumatismes directs, en judo sont :
- La luxation gléno-humérale
- Le conflit sous acromial
- La lésion acromio claviculaire
- L’entorse du genou
- Les lombalgies
- Les luxations des articulations des doigts
Le respect d’un bonne technique du principe de progressivité dans l’entraînement permettent de les prévenir. La rééducation de ces blessures ainsi que leur prévention afin d’éviter qu’elles ne se répètent et deviennent chroniques feront l’objet d’une pris une charge en kinésithérapie.