Albin Guillaud prépare, dans le cadre d’un dispositif CIFRE (Convention industrielle de formation par la recherche) avec le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, une thèse qui porte sur « le recours aux thérapeutes alternatifs », entendus ici comme les thérapeutes non professionnels de santé (TNPS) au sens juridique du terme, dans la continuité de ses précédentes réflexions.
Ce sujet, qui présente un intérêt majeur en particulier pour les kinésithérapeutes, n’a fait l’objet jusqu’à présent d’aucune étude en France. Or les enjeux, en termes de santé publique et pour la profession des kinésithérapeutes, sont importants. D’où l’importance de recueillir et de disposer, dans le cadre ce travail de recherche, de davantage d‘informations mais surtout d’informations fiables sur le recours aux thérapeutes alternatifs, sur leur place et leur rôle dans le parcours de soins mais aussi sur les ressorts comportementaux des patients dans le recours à des thérapeutes alternatifs plutôt qu’à des praticiens de santé conventionnels, que ce recours soit exclusif ou complémentaire.
Pour mener à bien son travail, conduit sous la direction de Benoît Allenet et de Nicolas Pinsault, Albin Guillaud a développé un questionnaire administré à près de 11 000 personnes et destiné à recueillir des données qui permettront de mieux mesurer l’ampleur et les raisons du recours aux thérapeutes alternatifs, mais aussi de mieux appréhender la dimension psycho-comportementale des patients et, notamment, la part de la notion d’insatisfaction des patients à l’égard de tel ou tel praticien. L’analyse des données permettra aussi de tester des hypothèses sur les facteurs prédictifs tel que l’âge, le sexe, la CSP, le lieu d’habitation.
Le calendrier prévisionnel du travail d’Albin Guillaud, qui sera marqué par la rédaction d’articles dans des revues scientifiques, prévoit une soutenance avant l’été 2020.